1000 m2, entre Graffiti et Hip Hop...
Dans le cadre de la nouvelle édition du Festival Paris Hip Hop, un événement exceptionnel est organisé dans la caserne de Reuilly au 71 boulevard Diderot dans le 12ème.
Imaginez plus de 1000m2 investis par des artistes graffeurs sous les sons du hip hop. Mais pas n'importe quel hip hop, celui des "anciens".
Lors du vernissage vendredi dernier, le son résonnait à travers les murs. Plus de 3000 personnes assistaient à cet événement qui fut une sorte d'hommage au lien entre le graffiti et le hip hop.
Événement exceptionnel mais éphémère car la caserne va être détruite dans 30 jours. Alors ne loupez pas la visite !

L'un des fondateurs de l'événement, Yannick Freytag m'explique le sens du projet. "Le lien entre le graffiti et le hip hop est naturel. Le graffiti est l'une des disciplines du hip hop." Ainsi, depuis sa première édition en 2006, le festival hip hop a toujours laissé une place importante au graffiti en organisant chaque année un événement unique.

Quel est le message cette année?
"L'objectif est de remettre en avant le mouvement graffiti", annonce Yannick. En effet, aujourd'hui, le street art fait beaucoup parler de lui et les organisateurs du festival ont voulu réexpliquer l'esprit du graffiti : son lien avec le hip hop, son côté éphémère et sa performance collective. Yannick raconte : "Le graffiti c'est créer de façon collective sur un mur de façon spontanée. Les artistes forment des crew et cherchent des correspondances."
Le côté international est également au centre de la création. Le festival hip hop travaille en étroite collaboration avec les réseaux de l'Alliance Française et de l'Institut Français. "Nous envoyons des graffeurs à l'étranger par cet intermédiaire et cela créé naturellement de nouveaux liens. Nous rencontrons beaucoup d'artistes à l'étranger et les faisons venir." m'explique Yannick.
Et le hip hop? Selon Yannick, voici l'ambition du festival cette année : "Nous voulons faire avec ce nouveau festival une dédicace aux anciens tout en regardant vers l'avenir. L'idée est de tirer les enseignements des racines." Sidney est le parrain du festival cette année. Il est perçu comme l'un de ceux qui ont installé le hip hop. Une rétrospective de photos est proposée mettant en avant les anciens.

Ainsi, je repars de cet événement avec l'impression d'avoir découvert plusieures cultures tout en m'imprégnant d'un même état d'esprit.
L'art doit être un lieu d'échange et d'ouverture. C'est le sentiment qui se dégage de cette installation.














Léa Perrot-Minot
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